PLASTOK – Tome 1

Un puceron est accusé d’avoir empoisonné la grande prêtresse. Une aventure anthropomorphique à la trame assez classique mais divertissante.

La civilisation humaine a disparu depuis bien longtemps et n’a laissé derrière que des montagnes de plastique. Une matière « divine » pour le monde des insectes qui voue un véritable culte à l’Homme avec des temples et des prêtresses. Chez les coccinelles et les fourmis, sur l’île d’Hexapoda, la grande prêtresse Anasta qui sent le poids des ans sur ses épaules décide de passer la main mais elle meurt empoisonnée avant d’avoir pu nommer une remplaçante. Son fidèle serviteur et esclave, Bug le puceron, est accusé.
Sur de jolies planches au trait rond et aux couleurs douces, concentrées pour l’heure sur une toute petite partie du monde si l’on en croit la carte proposée, l’univers imaginé par Maud Michel (« La grande cavalcade ») et Nicolas Signarbieux paraît séduisant: une aventure anthropomorphique au coeur du monde infiniment petit des insectes sur fond de questionnements écologiques, religieux et politiques.
Or tout cela s’avère encore peu développé, ce premier tome se concentrant sur le meurtre d’un chef avec un bouc émissaire innocent et un allié de circonstance un peu dingue. On sent venir le parcours initiatique du futur héros face à l’injustice et la trahison. Finalement rien de très original donc même si l’aventure est pleine de rebondissements et tout de même agréable à suivre. On apprécie particulièrement d’ailleurs le personnage de la mante religieuse Sagawa à la personnalité plus intéressante pour l’instant que le naïf et chétif Bug au coeur pur.

Dessinateur: Nicolas Signarbieux – Scénariste: Maud Michel – Editeur: Glénat – Prix: 15,95 euros.

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