PITCAIRN – L’ÎLE DES RÉVOLTÉS DU BOUNTY – Tome 1. Terre promise
Que sont devenus les révoltés du Bounty après s’être emparés de la frégate? Un récit d’aventure un peu confus.
La mutinerie du Bounty en 1789, ce navire de la Royal Navy chargé de ramener de Polynésie des plants d’arbres fruitiers, n’a cessé d’inspirer la littérature et le cinéma. Cette nouvelle bande dessinée est d’ailleurs l’adaptation du roman de Sébastien Laurier, « La Bounty à Pitcairn », Prix du livre insulaire 2017.
Le roman comme la bande dessinée axe le récit non pas sur la révolte des marins proprement dite mais sur ce qu’est devenue la poignée de mutins une fois qu’ils se sont emparés de la frégate, abandonnant le capitaine et la majorité de l’équipage dans une chaloupe.
Pitcairn a beau être le titre de la série, nous n’en sommes pas encore là dans ce premier tome et l’on suit le parcours chaotique d’île en île de la petite troupe emmenée par le second Fletcher Christian afin de s’établir dans un lieu sûr.
Cohabitation, mélange des races, solidarité, amour mais aussi haine et violence… Basé sur une importante recherche documentaire à partir de sources historiques mais parfois contradictoires, le récit raconte donc comment la tentative de construction d’une société rêvée s’est transformée en véritable cauchemar. L’idée est intéressante mais on se perd un peu dans ce premier tome aux évènements parfois confus, aux ellipses et aux rythme hachés et aux très nombreux personnages, malgré le trombinoscope en page de garde. Les planches naturalistes soignées de Gyula Németh offrent néanmoins une belle plongée exotique au coeur de l’océan Pacifique.
Dessinateur: Gyula Németh – Scénariste: Mark Eacersall et Sébatien Laurier – Editeur: Glénat – Prix: 14,95 euros.