NOIR BURLESQUE – Tome 1

Un truand amoureux d’une femme fatale promise à un mafieux. Un polar classique dans le pur style des films américains des années 50.

Marini est un amateur des films noirs américains des années 40-50 et ça se voit. Dans « Noir burlesque », on plonge en effet au coeur du Philadelphie de l’après-guerre, dans une chambre d’hôtel lugubre. Slick, revolver à la main, guette l’arrivée de Caprice, danseuse de cabaret et future femme d’un boss de la mafia irlandaise à qui il doit un paquet d’argent. Mais Caprice est aussi celle qu’il a aimé passionnément bien avant cette histoire…
Des gangsters en costard cravate galants ou vicieux mais toujours aux méthodes radicales, des sculpturales femme fatales au jeu trouble, d’élégantes boites de striptease, tous les ingrédients du genre sont réunis et ce premier tome se déroule sans beaucoup d’émotions ni de surprises, d’autant que les grandes cases et les dialogues parcimonieux contraignent le développement de l’intrigue, et ce malgré une pagination de 96 pages plutôt conséquente.
L’intrigue finira-t-elle par décoller? Le second opus le dira mais le talent graphique de l’auteur de « Rapaces » ou du « Scorpion » n’est en revanche plus à démontrer car ici encore ses planches séduisent. Malgré un côté un peu froid, l’ambiance est cinématographique avec des cadrages dynamiques, des jeux d’ombre et de lumière et un noir et blanc tout en nuances, juste rehaussé de touches de rouge ça et là, sur la chevelure rousse flamboyante de Caprice, la robe d’une employée de banque, un sac de bijoux, un cabriolet ou des cache-tétons affriolants. A suivre dans la deuxième séance.

Dessin et scénario: Enrico Marini – Editeur: Dargaud – Prix: 18 euros.

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