LES PIONNIERS – Tome 1. La machine du diable

La naissance du 7e art et l’émergence des géants français Pathé et Gaumont dans un récit documenté.

Léon Gaumont, Charles Pathé, Louis et Auguste Lumière, Georges Méliès, Alice Guy. Six noms qui résument bien la naissance du cinéma à Paris, à la fin du XIXe siècle. Sur quelque 150 pages, « La machine du diable » raconte donc à travers la destinée de ces inventeurs, industriels et créateurs et producteurs pas tant la technique pure que l’industrialisation et la commercialisation d’une attraction de foire appelée à devenir un art majeur.
Le récit, documenté et servi par un dessin réaliste efficace, insiste sur les personnalités fort différentes des principaux protagonistes, les guerres d’ego, les coups bas… C’est intéressant à suivre malgré le peu de scènes d’action hormis le fameux incendie du Bazar de la Charité en 1897 provoqué par une fuite d’éther lors d’une projection (quelque 120 morts, essentiellement des femmes). Une tragédie d’ailleurs déjà relatée cette année dans « La part des flammes » de Wyllow et Didier Quella-Guyot, d’après le roman de Gaëlle Nohant.
Après nous avoir plongé au coeur de l’invention du cinéma à Paris, le prochain épisode des « Pionniers » devrait nous emmener aux États-Unis.

Dessinateur: Jean-Baptiste Hostache – Scénaristes: Guillaume Dorison et Damien Maric – Editeur: Rue de Sèvres – Prix: 25 euros.

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