LA PART DES FLAMMES

Le destin de trois femmes de la haute société prises au piège du terrible incendie du Bazar de la Charité en 1897. Une adaptation qui manque un peu de relief.

Adapté du roman éponyme de Gaëlle Nohant, « La part des flammes » prend pour cadre une authentique tragédie: celle de l’incendie du Bazar de la Charité – une vente de bienfaisance organisée à Paris par l’aristocratie et la haute bourgeoisie – en 1897, qui fit plus de 120 victimes, essentiellement des femmes gênées dans leur fuite par leurs vêtements contraignants. Un fait-divers aussi adapté en téléfilm avec Audrey Fleurot, Julie de Bona et Camille Lou au casting.
« La part des flammes », c’est aussi le portrait de trois femmes – la charismatique Duchesse d’Alençon, la comtesse Violaine de Raenzel veuve à la réputation sulfureuse ainsi que la pieuse Constance d’Estingel qui a rompu brutalement ses fiançailles – avant et après la terrible catastrophe qui permettent de mettre en exergue la condition féminine dans la société, le poids de la religion, de la morale et des traditions sur les femmes en cette fin de XIXe siècle, empêchant toute velléité d’émancipation.
La reconstitution est soignée mais les dialogues sont assez plats et le trait réaliste classique se fait un peu figé, surtout dans les visages des protagonistes qu’on peine en outre à identifier. De manière générale, l’atmosphère reste froide (sans jeu de mots aucun avec le drame), les séquelles des brûlées pudiquement esquissées et le lecteur reste assez détaché des évènements.

Dessinateur: Wyllow – Scénariste: Didier Quella-Guyot, d’après le roman de Gaëlle Nohant – Editeur: Phileas – Prix: 19,90 euros.

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