LES MISÉRABLES

Un classique de Victor Hugo revisité dans une version moderne et trash.

On connaît tous l’histoire des « Misérables », le roman de Victor Hugo paru en 1862. L’histoire de Jean Valjean qui après le bagne va tenter de racheter ses péchés, notamment en sauvant la petite Cosette, orpheline exploitée par les méchants Thénardier. Mais évidemment, on ignorait tout de la version moderne imaginée par Éric Salch (« Le petit chemin caillouteux »)… Une version personnelle et décalée où Jean Valjean ne rate aucun des matchs du Borussia Dortmund sur son écran plat, où les époux Thénardier sont gérants d’un camping et obligent Cosette à en nettoyer les toilettes dégueu…
Bref, des personnages stéréotypés, de l’absurde, de l’humour noir et forcément des anachronismes qui étonnent d’abord en introduisant une dimension comique au misérabilisme de cette tragédie humaine et sociale, ainsi catapultée du 19e au 20e siècle. Salch suit fidèlement le récit de Hugo en condensant toutefois ses près de 1.500 pages en 192, reliées dans un épais volume à couverture cartonnée. Le trait est épais, brut et trash façon Reiser ou Vuillemin, les couleurs vives et les décors détaillés. Certains gags fonctionnent bien, d’autre moins, et même si la connaissance de l’intrigue enlève un petit peu d’intérêt à la lecture une fois la surprise passée, l’album rejoint les intentions politiques de Victor Hugo.

Dessin et scénario: Éric Salch, d’après l’oeuvre de Victor Hugo – Editeur: Glénat – Prix: 29 euros.

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