LES GENS DE RIEN – Tome 1. Jusqu’au printemps

Auteur de BD et médecin, Charles Masson raconte la vie et le combat de Marie, atteinte d’un cancer de la gorge. Touchant et apaisant.

L’histoire commence lorsque Marie et Louise, deux jeunes filles issues de milieu ouvrier lyonnais découvrent pour la première fois la mer et la Corse en tant que monitrices de colonie de vacances. Une parenthèse avant que chacune ne trace sa route: l’une rêve d’indépendance, l’autre de trouver un mari et de fonder une grande famille.
Contrairement à ce que les premiers chapitres laissent imaginer, ce n’est pas vraiment l’histoire d’une grande amitié ni le portrait de deux amies que Charles Masson a décidé de nous conter même s’il est évidemment esquissé. Car l’auteur de « Bonne santé » et « Droit du sol », est aussi oto-rhino-laryngologue. Une profession qui l’a amené à rencontrer Louise et à lui diagnostiquer un cancer de la gorge, trop avancé… On ne le comprend pas tout de suite mais c’est lui le narrateur de « Jusqu’au printemps ».
Le récit au trait simple et à la colorisation largement bichromique est donc celui du combat d’une femme à la force de caractère incroyable qui parce qu’elle a toujours décidé de sa vie, a choisi de vivre jusqu’au dernier jour du printemps. Bienveillant et touchant – sans être larmoyant -, il interroge aussi sur le rôle joué par le corps médical face à la détresse des malades.
Présenté comme un premier tome, « Jusqu’au printemps » laisse supposer d’autres opus, d’autres patients de Charles Masson, d’autres « gens de rien ».

Dessin et scénario: Charles Masson – Editeur: Delcourt – Prix: 13,94 euros.

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