LES FORMIDABLES AVENTURES DE LAPINOT – Tome 9. L’Accélérateur atomique

Le lapin aux grandes oreilles fait son retour avec une aventure en hommage à Spirou et Fantasio. Humour décalé et dérision à la clé.

Les épisodes de Lapinot se suivent et ne se ressemblent pas. Après s’être essayé au western dans « Blacktown », au polar début 20e dans « Walter » et aux aventures contemporaines dans « Slalom », Trondheim nous revient avec un hommage à Spirou et Fantasio.

Alors que Lapinot se trouve avec un ami journaliste dans une bijouterie pour y vendre une perle, la boutique est dévalisée en quelques secondes, sans qu’ils s’en aperçoivent. Il n’en faut pas plus à Lapinot pour partir à la poursuite des voleurs et mener l’enquête. Avec en toile de fond des hommes invisibles, un savant fou et son laboratoire secret, des policiers pas très futés et un voisin peu recommandable…
Lewis Trondheim plonge son héros à grandes oreilles dans un polar fantastique au design pseudo-futuriste des fifties cher à Franquin. La référence aux aventures de Spirou et Fantasio saute aux yeux dès la couverture avec un Lapinot, vêtu en groom, accompagné d’un écureuil domestique et d’un canard arborant veste bleue et nœud papillon jaune. Dans cet album, où Lapinot est employé Chez Spirou Editions, on y croise aussi Mademoiselle Jeanne et l’on y parle des expériences particulières de Gaston Lagaffe.

Mais « L’accélérateur atomique » n’est pas juste un hommage qui nous plongerait dans nos souvenirs d’enfance… Car un album de Trondheim reste un album de Trondheim. Et c’est tant mieux ! Situations absurdes, gags burlesques et retournements de situation rocambolesques, cet album est bien dans la lignée des
« Lapinot ». Graphiquement aussi, les personnages sont toujours aussi expressifs. Trondheim n’a pas pu s’empêcher non plus de rallonger les oreilles et raccourcir la queue d’un Spip qui ressemble davantage ici à un lapin qu’à un écureuil.

« L’accélérateur atomique » est donc une aventure de Spirou et Fantasio totalement habitée par la personnalité de Trondheim, c’est-à-dire un condensé d’humour décalé et de dérision.

Share