LE PARIS DES DRAGONS
Les dragons se réveillent soudain dans la Ville-Lumière après le sacrifice manqué d’une sirène sauvée par une drôle de princesse hawaïenne. Un one-shot fantastique plein de fantaisie.
Paris, 1900. Parce que selon la légende, le sacrifice d’un être magique permet de protéger la population de la colère des dragons, une sirène s’apprête à connaître un funeste destin quand une princesse hawaïenne en exil la sauve in extremis. Après un endormissement de 1.000 ans, les dragons de Paris se réveillent alors les uns après les autres….
Un Paris de la Belle Époque envahi par les dragons qui avaient été figés en statues de pierre et autres gargouilles après un lointain pacte de non-agression passé entre un moine et ces créatures reptiliennes… Voilà donc l’idée de ce one-shot fantastique attrayant proposé dans un album au dos toilé de près de 100 pages.
Sfar (« Le chat du rabbin », « Petit vampire », « Donjon ») et Sandoval (« Doomboy », « Le cadavre et le sofa », « Oscuro en Rosa ») nous entrainent alors dans une aventure rocambolesque remplie de combats épiques, de créatures légendaires, de chevaliers et d’amour à la trame assez simple, il est vrai, mais charmante. Il faut dire que les personnages imaginés par le scénariste – qui est un rôliste confirmé – sont attachants ou rigolos, de la frêle mais puissante petite sirène à la fonceuse aventurière hawaïenne en passant par la bonne du curé qui cache bien son jeu. Le ton est léger malgré la gravité de la situation, avec des dialogues enjoués, et le découpage rythmé font passer un agréable moment, en rien gâché par de belles planches aux couleurs douces et lumineuses.
Dessinateur: Tony Sandoval – Scénariste: Joann Sfar – Editeur: Glénat – Prix: 20,50 euros.