JUNKWRAITH

Une ado part à l’aventure pour briser la malédiction d’un sprit vengeur qui efface les souvenirs de ceux qu’il touche. Un récit initiatique pour ado enlevé mais un peu confus.

Derrière ce titre bizarre se cache une bande dessinée pour adolescents surprenante. L’histoire de Florence Sato, une jeune prodige du patin à glace sous pression, qui invoque accidentellement un Junkwraith, une sorte d’esprit vengeur qui efface les souvenirs de ceux qu’il touche. Pour ne pas perdre la mémoire et se débarrasser du monstre qu’elle a elle-même créé, Florence s’embarque dans un voyage périlleux à travers les Terres Désertées et la Vallée de l’Imagination jusqu’à la Grotte de la Guérison, accompagnée de son fidèle Juju, un petit oeuf connecté fonctionnant sur batterie.
Pour cet épais récit initiatique au ton épique, l’autrice suédoise Ellinor Richey met en place un univers futuro-fantastique original, influencé par l’univers du jeu vidéo (elle a d’ailleurs été « concept artist » dans le domaine du jeu vidéo) au graphisme singulier mais pas désagréable. On y parle pression parentale, solitude, acceptation de soi, importance du passé mais aussi surconsommation et écologie. Le scénario rythmé manque toutefois de clarté. On ne sait pas toujours où on en est, les scènes s’enchaînent souvent de manière abrupte et la conclusion est un peu expéditive. Le monde de Florence Sato (la ville de Lum, les Juju, les Junkwraith, le recyclage….) aurait mérité également d’être davantage développé.

Dessin et scénario: Ellinor Richey – Editeur : Ankama – Prix: 26,90 euros.

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