HIPPIE SURF SATORI

Un Frenchie passionné de surf débarque en Californie en 1969. Un road trip documenté mais au scénario faiblard.

Le surf, la musique et les voyages. Ce sont les trois passions d’Alain Gardinier, journaliste installé à Bidart sur la côte basque. Rien d’étonnant dès lors qu’il ait choisi « Hippie surf satori » pour réaliser son premier scénario de bande dessinée.
Nous sommes en 1969 à Biarritz où le surf s’est installé il y a une dizaine d’années. Impliqué dans un petit trafic de cannabis, Pierre décide de partir se mettre au vert en Californie, où un ami surfeur local peut l’accueillir. Là-bas, le mouvement hippie bat son plein.
Dessiné d’un trait très réaliste par Renaud Garreta (« Insiders », « Valentino Rossi, l’odyssée »), l’album est une plongée extrêmement documentée dans la culture surf des années 70. Légendes du sport et spots mythiques, scènes musicales de l’époque (Jimi Hendrix, Carlos Santana, Janis Joplin…), chouettes paysages maritimes et côtiers et décors du San Francisco hippie, on y est c’est certain. Les aficionados nostalgiques ne pourront qu’y trouver leur compte.
Pour les autres, cela reste instructif – un riche dossier historique revient sur l’époque et les différents éléments abordés dans le récit, complété d’une bibliographie et surtout de 20 chroniques de disques majeurs  – mais le scénario linéaire et sans véritable histoire déçoit: Pierre quitte Biarritz, Pierre découvre quelques lieux mythiques version Tour operator, Pierre enchaîne les rencontres américaines en une suite de portraits de personnalités, Pierre rentre à Biarritz… On aurait un voyage de rêve plus haletant.

Dessinateur: Renaud Garreta – Scénariste: Alain Gardinier – Editeur: Glénat – Prix: 22,50 euros.

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