HÉLIOTROPE – Tome 2. Le Palais des voleurs
Sa grand-mère est aux portes de la mort, Héliotrope doit surveiller la maison… sauf que celle-ci a disparu! Un récit original, rigolo et très moderne!
Sa grand-mère devant rester quelques jours à l’hôpital suite à un malaise, Héliotrope se voit confiée la lourde tâche de garder la maison car il ne faudrait pas que les forces obscures s’emparent des artefacts magiques cachés à l’intérieur… Mais lorsque la collégienne veut rentrer chez elle après avoir fait les courses, elle découvre à la place de la bâtisse un mur en brique infranchissable.
Comment ne pas succomber au charme des aventures de la nouvelle héroïne de Joann Sfar (« Le chat du rabbin », « La fille du professeur », « Le ministère secret »)? BD tout public plus que jeunesse, remplie de références plus adultes ou convoquant des personnages du tome précédent ou d’autres séries (comme Josacine, la soeur de la vampire Aspirine, momentanément absente), « Héliotrope » est une succession de petites surprises avec des situations loufoques, des rebondissements incessants, des dialogues percutants, des planches dynamiques et colorées au trait vif mi-Sfar mi-Chaud et des objets magiques bien pratiques, à l’instar d’un « dérégleur » de terminal de carte bancaire qui permet de dépenser sans compter. Mais outre le caractère déjanté du scénario, c’est le ton très moderne qui séduit, sans chercher à coller aux codes de la BD jeunesse. Héliotrope ne s’embarrasse pas des conventions, elle est lesbienne, féministe, impertinente, fantasque voire subversive, on l’adore.
Dessinateur: Benjamin Chaud – Scénariste: Joann Sfar – Editeur: Dupuis – Prix: 13,95 euros.