HARLEM – Tome 1
Le destin de Stephanie St-Clair, chef de gang antillaise à la tête d’une florissante loterie clandestine à Harlem. Un récit vivant qui nous plonge dans l’ambiance du new York des années 30.
Elle a fait son trou dans la Grosse pomme, la jeune servante antillaise ayant fui la servitude. 20 ans après, Stéphanie St. Clair dite Queenie a réalisé son propre rêve américain en dirigeant la loterie clandestine d’Harlem. Une ascension qui n’est pas du goût de tous, de la police bien sûr mais aussi de la mafia blanche incarnée par Dutch Schultz, dit le Hollandais.
Après « Giant » qui se penchait sur la vie des ouvriers affairés à la construction des gratte-ciels et « Bootblack » qui suivait le destin de cireurs de chaussures, Mikaël continue de brosser le portrait d’un New York des années 1930 après la Grande Dépression en privilégiant cette fois au Harlem des loteries clandestines et de la fin de la prohibition au travers la vie d’une « négresse frenchy » à la forte personnalité, à la fois intransigeante et ambitieuse. Un personnage d’autant plus intéressant que Stéphanie St. Clair a réellement existé et que Mikaël s’est largement documenté en allant jusqu’à effectuer des repérages sur les lieux mêmes où elle a vécu pour ce diptyque librement inspiré de sa vie. Au vu du soin apporté aux décors aux tons sépias, aux costumes, aux objets du quotidien et à l’ambiance, l’immersion est donc rapide. Un cahier graphique en fin d’album – pour cette première édition – propose d’ailleurs de nombreux croquis de rues harlémoises.
Dessin et scénario: Mikaël – Editeur: Dargaud – Prix: 15,50 euros.