SPERANZA – D’OR ET D’IVOIRE
Une jeune journaliste d’investigation est envoyée en Tanzanie pour enquêter sur un trafic d’ivoire. Un récit un peu expéditif mais rythmé autour de problématiques actuelles.
Alors qu’un journaliste qui travaillait sur le trafic d’ivoire en Tanzanie a été tué dans des circonstances troubles, Iris Speranza est missionnée par son journal pour reprendre l’enquête. Sur place, la jeune journaliste d’investigation va rapidement se rendre compte que l’affaire n’est pas qu’une simple affaire de braconnage local.
Rapidement est bien le mot car si l’enquête est une succession de dangers, de pièges et de tentatives d’assassinat, force est de constater qu’elle va un peu trop vite pour être crédible, la jeune femme – aussi jolie qu’efficace – agissant plus comme un agent secret que comme une journaliste, n’hésitant pas à risquer sa vie et celle de ses contacts, lui suffisant de tirer un fil pour que toute la pelote suive… Néanmoins, Achille Braquelaire et Corbeyran, auteurs des séries « Imago Mundi » et « Climax », livrent 64 pages rythmées et riches en thématiques actuelles intéressantes (trafics internationaux en tout genre, écologie, mondialisation, corruption, inégalités sociales…). Graphiquement, le trait semi-réaliste du dessinateur marocain Salaheddine Basti (« Far cry »), installé à Angoulême, est un peu irrégulier dans les proportions et les mouvements mais l’ensemble s’avère tout à fait honnête.
Dessinateur: Salaheddine Basti – Scénaristes: Éric Corbeyran et Achille Braquelaire – Editeur: Philéas – Prix: 16,90 euros.