GONE WITH THE WIND – Tome 1

Le destin de Scarlett O’Hara alors qu’éclate la Guerre de Sécession. Adaptation réussie du célèbre roman de Margaret Mitchell.

Qui ne connaît pas, même de loin, « Gone with the wind » autrement dit « Autant en emporte le vent », le célèbre roman de Margaret Mitchell et sa non moins célèbre adaptation cinématographique avec Vivien Leigh et Clark Gable dans les rôles-titres? Il fallait oser s’attaquer à un monument pareil. Pierre Alary l’a fait.

Fille de riches propriétaires de plantations de coton dans le sud des Etats-Unis, Scarlett O’Hara, une jeune fille au caractère bien trempé, vit une existence douce et confortable portée par le rêve secret d’épouser son voisin, le beau Ashley Wilkes. Mais alors que la Guerre de Sécession a éclaté en 1861, son monde s’effondre un peu plus lorsqu’elle apprend qu’il va épouser l’une de ses cousines, Melanie Hamilton.

Au fil de cet album de 144 pages à la présentation particulièrement soignée (grand format, dos toilé, papier épais, signet et titre en lettres dorées), l’auteur d’adaptations de romans de Sorj Chalandon (« Mon traître », « Retour à Killybegs ») s’est approprié le destin des personnages pour décrire la fin d’un monde et une Amérique déchirée par la guerre et les positions sur l’esclavage, sur fond de terreur, de famine et de mort. La place des femmes dans cette société très machiste est aussi largement évoquée.

Le récit est romantique et romanesque, porté par le charisme de Scarlett O’Hara et d’autres protagonistes tout aussi convaincants. Le trait semi-réaliste et le découpage serré permettent d’ailleurs de mettre l’accent sur les émotions tandis que la colorisation fait ressortir les lumières du sud des Etats-Unis mais aussi d’impressionnantes scènes de bâtiments en feu.

Prévu en deux tomes, « Gone with the wind » a tout pour être une réussite, c’est aussi une belle occasion de redécouvrir une oeuvre culte, finalement intemporelle.

Dessin et scénario: Pierre Alary – Editeur: Rue de Sèvres – Prix: 25 euros.

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