DOUZE
Douze tueurs enfermés dans un hôtel. Un huis clos en forme de jeu de massacre qui manque un peu de consistance.
C’est la fin de la saison, les derniers vacanciers d’un hôtel de luxe au milieu des Alpes quittent les lieux, le personnel aussi… laissant la place à 12 étranges invités, venus passer la semaine dans l’établissement aux frais de l’Hydre, tueur insaisissable caché derrière son masque.
Douze personnes réunies pour un huis-clos donc. Le concept façon Agatha Christie est classique mais est toujours intrigant. Qui sont-ils? Quel est leur point commun? Pourquoi sont-ils réunis? Qui est l’Hydre? Les deux premières questions sont vite balayées – ce sont tous sont des tueurs professionnels -, la troisième trouvera sa réponse dans la première partie. Quant à la quatrième, il faudra attendre la toute fin de l’histoire… Quoique…
Malheureusement, il manque quelque chose à « Douze » pour vraiment entraîner le lecteur. La faute sans doute à l’absence de véritables informations sur la personnalité des protagonistes malgré de longues discussions guindées et un brin ennuyeuses dans le salon. La faute aussi à une seconde partie qui file trop vite en comparaison, constituée simplement d’une succession d’assassinats sanglants – certes mis en images avec dynamisme – sitôt les douze coups de minuit passés. La faute enfin à ce qui est au coeur du récit, l’identité de l’Hydre, qui manque de consistance et peine donc à éveiller l’intérêt.
Dessinateur: Hervé Boivin – Scénariste: Herik Hanna – Editeur: Delcourt, collection Machination – Prix: 15,95 euros.