CRISTAL 417

Les débuts d’une jeune policière au prestigieux 36 quai des Orfèvres. Une fiction documentée immersive.

Pauline, une jeune policière provinciale, est recrutée au prestigieux 36 quai des Orfèvres à la brigade criminelle. On lui confie la mission de déterrer des « cold cases » que son regard neuf pourrait permettre de débloquer. Pauline se retrouve ainsi sur l’affaire « X – Femme Aulnay-sous-Bois »: en 2009, le tronc d’une femme à l’identité inconnue a été retrouvé en contrebas d’un talus sur l’échangeur de l’autoroute…

La vie des hommes et des femmes aux fameux « 36 » comme si vous y étiez. Ici pas d’enquête hors-norme résolue en 52 minutes à grand renforts de rebondissements et de scènes d’action spectaculaires comme dans les séries TV. « Cristal 417 » raconte le boulot propre aux homicides des policiers à travers l’enquête principale sur le cold-case mais aussi bien d’autres qui viennent occuper Pauline au fil des semaines: analyses ADN, bornages téléphoniques, interrogatoires, collaboration entre services mais aussi épluchage de relevés bancaires, enquêtes de voisinage, etc. Un travail de fourmi qui nécessite aussi une bonne dose d’intuition et parfois d’un peu de chance, voilà le quotidien de Pauline que les auteurs nous font partager le temps d’un album.

Car « Cristal 417 » a beau être une fiction, elle bénéficie de l’expertise du co-scénariste Henri Scala (« GoSt 111 » avec Mark Eacersall, Fauve polar SNCF d’Angoulême 2021), un pseudo sous lequel se cache un vrai commissaire de police. Le récit au style réaliste de Golzio (« La soucoupe et le prisonnier ») s’avère donc particulièrement immersif d’autant que les dialogues ne sont pas avares en termes issus du jargon policier et en sigles spécifiques, expliqués en bas de planche pour une meilleure compréhension. Entre polar et documentaire, « Cristal 417 » a trouvé le ton juste.

Dessinateur: Boris Golzio – Scénaristes: Mark Eacersall et Henri Scala – Editeur: Glénat, collection Mille feuilles – Prix: 19,50 euros.

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