CEUX QUI N’EXISTAIENT PLUS – Tome 1. Projet Anastasis
Des individus traumatisés par des évènements sanglants prennent part à une expérience scientifique. Un bon thriller.
C’est une expérience exceptionnelle: quelque part en Russie, le projet Anastasis réunit autour de scientifiques 20 hommes et femmes, rescapés de différents évènements sanglants qui les ont profondément traumatisés. Objectif affiché: les soulager de leurs lésions neurobiologiques.
A l’instar du centre scientifique appelé Matriochka, le scénario concocté par Pelaez (« La Chambre des merveilles », « Pinard de guerre », « Dans l’ombre ») est une intrigue façon poupées russes. Le lecteur, comme les fameux cobayes, se rend rapidement compte que quelque chose cloche dans ce centre de recherche mais le suspense est maintenu jusqu’au bout avec des révélations maîtrisées. On suit donc avec intérêt l’héroïne principale, Natacha au QI de 195, dans une histoire parsemée de nombreuses références littéraires (« Crime et châtiment », « La fille du capitaine »…) et cinématographiques (« Fenêtre sur cour », « Orange mécanique », « Vol au dessus d’un nid de coucou »…) qui sont autant de sources d’indices, et dans des décors réalistes à l’ambiance froide et clinique bien rendue par Mangin (« Intox », « L’ultime chimère », « La guerre des amants »).
Si ce « Projet Anastasis » forme une histoire complète, les auteurs planchent déjà sur un nouvel opus.
Dessinateur: Olivier Mangin – Scénariste: Philippe Pelaez – Editeur: Grand Angle – Prix: 15,90 euros.