QUI LAISSE PASSER LA LUMIÈRE

Diane est contactée par l’esprit de son arrière-grand-père, un Poilu mort à la guerre. Une histoire fantastique subtile sur le poids de la guerre dans la famille.
Diane est une fillette solitaire, harcelée à l’école, qui tous les matins contemple depuis sa chambre le monument aux morts du village. Un jour, un fantôme lui apparaît. Il s’agit de son arrière-grand-père Hadrien, un soldat de la Grande Guerre, qui a besoin de son aide pour trouver la paix: retrouver la trace du soldat responsable de sa mort en 1917 sur le champ de bataille.
« Qui laisse passer la lumière » est une bande dessinée étonnante. Cette fillette de 12 ans qui nous parait d’abord un peu bizarre – avec ses accès soudains de colère et de violence et ces voix qu’elle entend en permanence -, se retrouve au coeur d’une histoire fantastique onirique aux thèmes intéressants: le devoir de Mémoire, les relations filiales, les secrets de famille mais surtout la fardeau de la guerre porté inconsciemment par plusieurs générations. Des sujets abordés avec beaucoup de subtilité par Antoine Rocher à travers une héroïne dont on comprend bien toute la détresse et de très beaux graphismes de Lilas Cognet (« Bob Denard », Prix BD du Livre du Réel 2022) faussement naïfs, nerveux, colorés et contrastés.
Dessinatrice: Lilas Cognet – Scénariste: Antoine Rocher – Editeur: Glénat – Prix: 22 euros.
