LE TUEUR, AFFAIRES D’ÉTAT – Tome 4. Frères humains

Le Tueur se voit confronté au trafic d’être humains. Pas de quoi le réconcilier avec la nature humaine. Fluide et assez efficace.

Le Tueur est envoyé se mettre au vert à la montagne. Et en même temps, exécuter de nouveaux contrats supervisés par son agent de liaison avec la DGSE, Barbara. Deux enfants échappés d’un trafic d’êtres humains profitent de son absence pour se réfugier chez lui.
En s’emparant cette fois des sujets des migrants et de la pédocriminalité, Matz réalise un nouvel album ancré dans la réalité. L’occasion pour le Tueur de porter une nouvelle fois un regard impitoyable et cynique sur ses semblables à travers une narration privilégiant la voix off. Car s’il se contente d’obéir aux ordres et d’éliminer efficacement ses cibles, il réfléchit, s’interroge sur la nature humaine, le pouvoir, la corruption, l’argent, etc.
Le rythme est assez lent, hormis les scènes d’exécution, mais le style de ce tueur solitaire et philosophe séduit et la lecture fluide se révèle agréable. On se doute bien que le héros va faire le ménage dans le tome suivant mais aussi que ce que l’on veut bien nous montrer pour l’instant n’est peut-être pas tout à fait la vérité…
En attendant, on profite du style réaliste de Jacamon et de ses beaux paysages de neige crépusculaires.

Dessinateur: Luc Jacamon – Scénariste: Matz – Editeur: Casterman – Prix: 12,95 euros.

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