CATWOMAN LONELY CITY
Tout juste sortie de prison et alors que Gotham City a tourné le dos aux super-héros, Selina Kyle revient pour un dernier gros coup. Une Catwoman vieillissante et réjouissante.
Selina Kyle, alias Catwoman, est enfin libre. Dix ans auparavant, le massacre connu sous le nom de « Fool’s Night » (« Nuit du Fou ») l’envoyait derrière les barreaux et coûtait la vie à Batman, à Nightwing, au commissaire Gordon ainsi qu’au Joker. A sa sortie, l’ancienne voleuse a toutefois bien dû mal à reconnaître Gotham City, le maire ayant interdit les masques et l’héroïsme et « pacifié » la ville grâce à ses Batcops, ses forces de police privatisées surarmées. Mais une vieille promesse va l’amener à reprendre le costume une dernière fois.
Il y a de la nostalgie dans l’air avec cette histoire complète mais aussi un vrai renouvellement de l’univers de Batman, absent du récit évidemment ici mais dans toutes les têtes. Killer Croc, Poison Ivy, Double Face, le Pingouin ou Enigma Nygma sont bien là en revanche grâce à Cliff Chiang (« Paper Girls »), tout seul aux manettes ,qui leur offre une nouvelle heure de gloire. Les portraits de ces héros vieillissants, rattrapés par une forme déclinante et des articulations douloureuses, s’avèrent justes et finement campés. Sa Catwoman n’est plus la super vilaine hyper sexy d’antan, mais une femme déterminée et blessée de 55 ans, qui reste néanmoins charismatique en diable.
Malgré un final un peu confus du fait du grand nombre de personnages convoqués, l’intrigue est audacieuse, bien construite et dessinée d’un trait simple et dynamique. Avec « Catwoman lonely city », la femme-chat a droit à un bel hommage.
Dessin et scénario: Cliff Chiang – Editeur: Urban Comics – Prix: 21 euros.