ADÈLE BLANC-SEC – Tome 10. Le bébé des Buttes-Chaumont
Une épidémie qui transforme les humains en bovin et des clones explosifs d’Adèle. Le point final absurde et déroutant de la série.
« Ainsi s’achèvent, pour toujours, les Aventures Extraordinaires d’Adèle Blanc-Sec. Gare aux faussaires qui seraient tenté(e)s d’y donner suite!!! », prévient Tardi en clôture du 10e opus de la série publiée depuis 1976. Car oui « Adèle Blanc-Sec », c’est bel et bien fini et pour ce final, l’auteur de 76 ans a mis le paquet: alors que grâce à son beau-frère Honoré, Adèle échappe de justesse au poison du Dr Chou qui transforme ses victimes en bovin, des clones de l’héroïne se font sauter dans des lieux publics pour lui faire porter le chapeau.
Une histoire de pandémie (imaginée avant le covid, assure Tardi), de masques et de clonage, autant le dire tout de suite, l’intrigue est pour le moins déconcertante, même si les fidèles lecteurs apprécieront de retrouver tout au long de l’album les personnages des précédents opus et tous les sujets qui concentrent ses critiques, de la saleté de Paris à la police en passant par l’académisme de l’Académie et la souffrance animale.
En fait c’est un peu comme un exercice de style qui titille la fibre nostalgique des lecteurs mais qui risque aussi d’en perdre bon nombre en route… Reste le style graphique inimitable de Tardi et les belles vues humides du Paris des années 20 et de ses grands monuments.
Dessin et scénario: Jacques Tardi – Editeur: Casterman – Prix: 14,50 euros.