XIII – Tome 18. La Version irlandaise

La fin d’un mystère qui prend sa source dans le conflit civil irlandais. Un album indispensable dessiné par l’auteur de « Blueberry ».

Impossible d’échapper à la nouvelle: 23 ans après « Le Jour du soleil noir », l’identité de l’amnésique le plus célèbre de la bande dessinée va enfin nous être dévoilée. Au cours d’une randonnée dans les montagnes du Colorado, le destin de deux amis bascule lorsque le premier Kelly Brian révèle au second, Jason Fly, qu’il est en réalité Seamus O’Neil, le fils d’un activiste de l’IRA et lui raconte son parcours.

Avec 500.000 exemplaires imprimés et la signature de l’auteur de « Blueberry », « La version irlandaise » est sans conteste une formidable opération commerciale. Mais pas seulement heureusement. Car Van Hamme, qui avait jusque là refusé d’écrire un scénario supplémentaire, nous livre un album de qualité ancré dans une réalité historique qu’il nous fait vivre de l’intérieur: le conflit irlandais depuis les années 80 et l’organisation terroriste IRA. Les protagonistes sont crédibles, le récit dynamique et palpitant construit sous la forme d’un long flash back qui nous emmènera progressivement à découvrir l’identité de XIII.

Bien que différent évidemment de celui de William Vance, le style réaliste de Jean Giraud ne souffre pas la comparaison. Il s’intègre parfaitement au reste de la série et les personnages sont immédiatement reconnaissables. Ce n’est d’ailleurs en quelque sorte qu’un renvoi d’ascenseur puisque Vance avait lui-même dessiné deux « Marshall Blueberry » au début des années 90.

Présenté comme un album bonus dessiné par Giraud, cette « Version irlandaise » se révèle finalement indispensable. Cet opus est d’ailleurs intégré dans la numérotation de la série, juste avant « Le dernier round » sorti simultanément.

Dargaud

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