URSINA – Dans l’univers de Méto
Le destin d’une jeune espionne rattrapée par son passé. Un récit divertissant qui s’inscrit dans l’univers de la trilogie « Méto ».
« Ursina » est l’une des trois histoires complètes dérivées de la trilogie « Méto » d’Yves Grevet, elle-même déjà adaptée en bande dessinée. Avec « Nestorius » – et avant « Joe » qui n’est pas encore paru – cet album suit Ursina. Après la Troisième Guerre mondiale, seules quelques zones saines, dites blanches, ont échappé à la contamination par les armes nucléaires, chimiques et bactériologiques. Les familles y vivant ne peuvent élever qu’un enfant, les autres sont livrés aux autorités de la Zone qui les répartiront dans différentes îles et les éduqueront de manière spécifique: soldat, serviteur ou, comme Ursina, espion. La jeune fille entraînée depuis l’enfance pour effectuer les missions les plus dangereuses est d’ailleurs envoyée sur le continent pour détruire des documents hautement confidentiels.
A l’instar de « Nestorius », on lit facilement « Ursina » sans connaître la série originelle. Là aussi, le scénariste met l’accent sur l’endoctrinement et le libre-arbitre. Là encore, le héros finit par se retourner contre le système, mû ici par le besoin de connaître ses origines. L’intrigue reste un peu prévisible mais entraînante et sans temps mort.
C’est cette fois Andrea Delcorte qui est chargé de la partie graphique. Son style, qui n’a rien à voir avec l’illustration en couverture, surprend un peu, en particulier dans la représentation de certaines parties du corps comme les mains, mais on s’y fait et la lecture s’avère divertissante.
Dessinateur: Andrea Delcorte – Scénariste: Yves Grevet – Editeur: Glénat – Prix: 16,90 euros.