UN LONG DESTIN DE SANG – Acte 2

Bombardement allemand au coeur de la capitale: un mort. Un acte II qui clôt un dyptique tiré au cordeau. Impeccable.

Nous sommes le dimanche 31 mars 1918 et le dernier acte du dyptique de Bollé et Bédouel se joue. Un obus allemand va tomber sur le Square du Temple, en plein cœur de Paris, et une victime sera dénombrée, annonce la quatrième de couverture. S’agit-il d’Etienne de la Vigne, jeune comédien prêt à tout pour échapper à la mobilisation? De son frère Jean-Yves, député de la Seine à la double vie? De Hélène Brion, institutrice pacifiste? De Gaston Beauchamp dont le régiment aurait été décimé par les gaz allemands? Ou bien du journaliste Philippe Gautier, en passe de publier un scoop?

Pour le savoir, jetez-vous sur ce deuxième et dernier opus qui sonne comme une tragédie grecque au jeu d’acteurs parfaitement orchestré. Vous ne le regretterez pas: tout s’enchaîne impeccablement dans cette histoire sombre – renforcée par les encrages de Bedouel (« L’or et le sang ») -, l’on passe d’un personnage à un autre sans transition, renforçant ainsi le sentiment que tous les évènements se déroulent en même temps, en différents points de Paris. Une narration maîtrisée qui finit par nous livrer le fin mot d’une tragédie où les intérêts de chacun s’enchevêtrent jusqu’à l’inéluctable. Quasiment du travail d’orfèvre!

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