TERRA ANIMALIA
Le retour des humains sur une Terre abandonnée depuis des siècles aux animaux. Une jolie fable écologiste autour de l’harmonie entre les espèces.
Alors que les animaux vivent de nouveau en harmonie sur Terre des siècles après que les humains l’ont quittée une fois toutes les ressources pillées, un vaisseau spatial s’écrase soudain dans la forêt. A peine sortis de leur engin accidenté, les deux humains survivants sont alors avalés puis recrachés par l’humus, nus et totalement démunis au coeur de cette nature inconnue… Nyelle, une curieuse et intelligente lycaonne décide de s’approcher d’eux, bravant l’interdiction de son clan.
« Terra animalia » est un récit d’anticipation post-apocalyptique original, imaginé une fois n’est pas coutume du point de vue non pas des hommes, mais des animaux et de la nature. Ce n’es pas une planète dévastée que l’on découvre mais un véritable jardin d’Eden (il y sera d’ailleurs aussi question de fruit) rempli de mammifères, reptiles, oiseaux et plantes dont les planches colorées et lumineuses et les larges cases de Tom Tirabosco (« Femme sauvage », « L’oeil de la forêt ») font ressortir la luxuriance.
Ce paradis terrestre sert de décor à une fable naturaliste où le lecteur est invité à réfléchir sur l’écologie et la place de l’homme parmi les autres espèces grâce à un intelligent postulat de Patrick Mallet (« Achab », « Les Sanson et l’amateur de souffrances »): celui d’une évolution inversée qui ferait certes se retourner Darwin dans sa tombe mais qui constitue une jolie ode à la Terre, positive et porteuse d’espoir. Avec « Terre Animalia », l’expression « la nature reprend ses droits » n’aura jamais été aussi vraie.
Dessinateur: Tom Tirabosco – Scénariste: Patrick Mallet – Editeur: La Joie de Lire – Prix: 24,90 euros.