TAÏ DAM – Traverser le Mékong
Marijah part sur les traces de ses origines asiatiques en compagnie de son mari. Un carnet de voyages et une quête de soi intimiste.
Arrivée en France en 1976 à l’âge d’un an avec ses parents, Marijah sait peu de choses de ses origines Taï Dam ou Thaï noir, une ethnie de d’Asie du Sud-Est, vivant au nord-ouest du Viêt Nam, au Laos, en Thaïlande et en Chine. Convaincue par son mari Joël de partir sur les traces de ses origines, ils s’envolent vers l’Asie. Quel sera l’influence de ce retour aux sources sur les peintures de Marijah, grandes toiles organiques à dominantes sombres (qu’on peut découvrir sur son site internet)?
« Taï Dam » est à la fois un carnet de voyage et une quête d’identité. C’est aussi un cadeau plein d’amour de l’auteur à sa femme dont il admire le travail artistique. Le lecteur s’invite donc dans ce voyage intimiste ponctué de découvertes touristiques, d’anecdotes liées à la découverte d’une autre culture et d’émouvantes retrouvailles familiales. Mais pour que l’on comprenne bien le contexte et l’exil des parents de Marijah, Joël Alessandra brosse aussi l’histoire de la région d’avant et après la colonisation française. Le résultat est assez poétique et donne à voir, outres quelques tableaux de Marijah, de superbes paysages sous forme de croquis ou d’aquarelles délicates et lumineuses.
Dessin et scénario: Joël Alessandra – Editeur: Steinkis – Prix: 23 euros.