SWEET HOME
Un couple de braqueurs en cavale prend en otage un automobiliste qui pourrait bien être plus méchant qu’eux… Un thriller violent, glauque et plein de surprises.
Trois braqueurs – dont un sérieusement blessé – qui roulent à tombeau ouvert dans le désert californien, la police aux trousses. « Sweet home » démarre sur les chapeaux de roue. Mais ce qui commence comme un road movie éperdu va se transformer en huis-clos inquiétant lorsque Sally et Ethan sont abandonnés par leur complice sur le bord de la route, prennent en otage un automobiliste et se réfugient dans sa luxueuse villa sur les hauteurs de Mulholland Drive…
Des braqueurs ultra violents, des forces de l’ordre pas vraiment réglo et une famille américaine trop parfaite pour être honnête, voilà donc les ingrédients de ce one-shot violent et glauque, bien à sa place dans la collection Grindhouse de Glénat qui se veut l’héritière des films d’horreur de série B. S’appuyant sur le trait énergique de Kieran (« Golden boy »), la narration de Viozat (« Ma vie de zombie », « Avec les morts », « Siorn ») est efficace: vive, sans temps mort avec une tension qui va crescendo à mesure que le lecteur sent que quelque chose cloche. Bref, une bonne histoire brut de décoffrage qui se conclut pas par un important cahier graphique prolongeant le récit avec des explications sur le passé des personnages principaux.
Dessinateur: Kieran – Scénariste: Sébastien Viozat – Editeur: Glénat, collection Grindhouse – Prix: 19,95 euros.