L’ENNEMI – Tome 1. Les mouches
Un thriller plutôt sanglant au scénario complexe à souhait.
Yasmine Giggs est une pulpeuse étudiante en criminologie spécialisée dans les crimes rituels. Avec un anthropologue et une psychiatre, elle vient épauler l’inspecteur Willie Lowry dans une affaire peu ragoûtante: les victimes sont retrouvées dépecées et remplies de larves de mouches. Des meurtres atroces qui se révéleront étrangement liés à Yasmine.
Pour cette nouvelle série de la collection Ligne Rouge, chaque album prévoit de s’intéresser à une enquête particulière mais la quête de la jeune femme sur ses rapports avec le satanisme courra sur toute la série.
Sacrifices rituels, mythologie satanique… Le nom même de la série, « L’Ennemi » (nom donné à Satan au Moyen Age), annonce la couleur. L’histoire créée par Robberecht (« La smala ») et Pagliaro est un thriller plutôt sanglant au scénario complexe à souhait. Ce n’est pas tant l’identité du serial killer qui nous importe – on la devine trop rapidement d’ailleurs -, mais plutôt le mystère qui entoure le rôle de Yasmine (et de son père) dans cette affaire. C’est cet aspect-là du récit qui est le plus intéressant et le plus prenant. La fin de ce premier tome est de ce point de vue plutôt réussi, avec un suspense bien amené qui donne envie de passer au second épisode.
Quant aux couleurs, elles rendent bien l’ambiance de thriller surnaturel. Le dessin lui est simple et clair, peu détaillé. Le style n’est pas sans rappeler les comics américains, avec un inspecteur Lowry aux airs de commissaire Gordon dans « Batman » ou des personnages féminins évoquant la Lois Lane de « Superman ».