SILLAGE – Tome 16. liés par le sang

Venant à peine d’apprendre qu’elle est mère, Navis doit empêcher des créatures de détourner le convoi de Sillage vers un trou noir. Une fois de plus, l’action est la priorité de ce nouvel opus. Un album fidèle à l’ensemble de la série.

Il est loin le temps où l’on découvrait une petite survivante humaine sur une planète sauvage. Son compagnon robot est toujours là, ses extravagantes coiffures façon princesse Leïa aussi, mais l’intrépide héroïne a bien grandi. Quinze ans après le premier album, elle découvre qu’elle est devenue mère! Alors qu’elle est encore sous le choc de la nouvelle, elle doit faire face à un terrible danger: victime d’une puissante force psychique (mais qui ne fonctionne pas sur les humains), toute la population de Sillage est plongée dans un coma artificiel.

C’était prévisible, Morvan et Buchet n’allaient pas nous proposer un récit axé sur les émotions de notre héroïne par rapport à sa maternité. « Sillage » a toujours joué avec succès sur le rythme trépidant, les déferlements d’action et les créatures extraterrestres spectaculaires au détriment de la profondeur psychologique. Nävis ne souffle jamais, c’est un fait.

On peut tout de même le regretter un peu. La belle héroïne a beau être une guerrière, l’occasion était rêvée pour nous la montrer sous un jour plus introspectif, plus touchant. On regrette aussi certaines ficelles scénaristiques usées (ce nouvel attentat fomenté contre Sillage), un peu faciles (les explications sur la naissance du fils de Nävis et son apparence…) ou malhabiles (Nävis parle beaucoup toute seule et semble expliquer à elle-même l’usage de telle arme ou de tel appareil…).

« Liés par le sang » n’a donc rien d’exceptionnel mais comme les auteurs appliquent la recette qui leur a toujours réussi, il n’y pas de raison pour que les lecteurs ne soient pas cette fois encore au rendez-vous.

Delcourt

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