RETOUR AU CONGO
Un journaliste part sur les traces de son oncle au Congo. Un récit d’aventure exotique qui vaut plus par la beauté de ses planches que par la force de son scénario.
Fin des années 20. Le corps d’Evariste Brancard est retrouvé noyé dans un canal bruxellois. Quand son journal fait sa nécrologie, Rémy Georget se rend compte que le mort connaissait un certain Célestin Georget qui s’avère être son oncle et qui vit au Congo. Désireux de connaitre ce parent inconnu, le journaliste s’embarque pour l’Afrique en compagnie du conservateur du musée du Congo belge. Mais quelqu’un a décidé de les éliminer.
Larges espaces sauvages et gros dangers… Avec « Retour au congo », le père et le fils nous plongent dans les grandes bandes dessinées d’aventure des années 50 ou 60. Dans « Afrika » en 2007, Hermann avait déjà montré son goût pour la savane africaine et les animaux sauvages. Ici aussi, ses planches sont certes académiques mais elles sont belles, réalisées en couleurs directes, privilégiant les tons gris pour la belgique et les bleus pour le Congo belge. Le lecteur se plaît donc à tourner les pages dépaysantes d’une intrigue qui s’avère au bout du compte plutôt basique: une histoire de vengeance dont la cause est largement éludée… Le ton est globalement léger et naïf, entre aventure et pitreries. On notera d’ailleurs les clins d’oeil à l’oeuvre d’Hergé – alias Georges Rémy -, que ce soit dans le métier de Rémy Georget, dans son prénom ou dans les caractéristiques des autres personnages secondaires qui font immanquablement penser au capitaine Haddock, Lampion, Dupont ou la Castafiore…