AQUARICA – Tome 2. La baleine géante

La baleine géante est en danger, menacée par des marins furieux. La fin d’un diptyque réalisé à quatre mains, entre utopie écologique et récit d’aventure.

Animés par le désir de venger les naufrages passés, Baltimore et son équipage de baleiniers filent tout droit en découdre avec la baleine géante. A bord de l’étrange engin d’Aquarica, mi-crabe mi-submersible, le scientifique John Greyford et le lieutenant O’Bryan vont tenter d’arriver à temps pour empêcher un carnage.
Ce deuxième tome marque la fin de deux aventures: celle bien sûr de ce récit imaginé au départ pour un film mais qui ne vit jamais le jour. Mais aussi celle de Benoît Sokal (« Canardo ») décédé en mai 2021 avant d’avoir pu terminer les dernières planches. C’est son co-auteur et ami François Schuiten (« Cités obscures ») qui s’est donc chargé de dessiner ces douze pages manquantes à partir du story-board existant.
Le changement de style est visible évidemment mais il ne gêne en rien la lecture de cette aventure aquatique et onirique au message environnemental fort sur la fragilité des écosystèmes. Le récit s’avère un peu trop linéaire mais ses décors somptueux (les tempêtes, les fonds sous-marins, cette sorte d’Eden vivant sur le dos de la baleine, etc) et l’émotion suscitée par la disparition de Sokal font de ce diptyque une oeuvre précieuse. Un cahier graphique richement illustré présente les recherches effectuées par les auteurs et permet de sentir leur indéfectible amitié.

Dessin et scénario: Benoît Sokal et François Schuiten – Editeur : Rue de Sèvres – Prix: 18 euros.

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