PLUIE D’ETE
Un jeune Italien se raconte, de ses premières bandes dessinée à ses plus grands rêves. Amusant.
Le « moi »a désormais le vent en poupe. Parler de soi, évoquer ses souvenirs et sa vie quotidienne est devenu un genre à part entière en BD. Cette fois, c’est un jeune auteur italien qui se lance. Même s’il ne s’agit pas à proprement parler d’autobiographie, mais plutôt d’auto-fiction, on suit Sergio à partir de ses 5-6 ans: vacances à la mer, premières bandes dessinées, premier décès d’un proche, participation au festival d’Angoulême, etc.
Sergio Algozzino est né à Palerme, en Sicile, en 1978. ll a collaboré avec Panini Comics (« AniMarvel ») et a travaillé aussi sur la série « Monster Allergy ». Il est aussi enseignant dans une école de bande dessinée et directeur artistique de « Mono », revue BD avec des histoires d’une seule planche. Avec « Pluie d’été », il « s’exporte » hors d’Italie.
Le dessin en noir et blanc est vivant, le ton est humoristique et, sur quelque 80 planches ordonnées selon des thématiques, on se trouve forcément des points communs avec l’auteur, comme la description des premiers jeux vidéos sur K7 du Commodore 64 où il fallait attendre d’interminables minutes que le jeu se charge puis secouer frénétiquement le joystick… A vrai dire, quasiment seule sa passion pour la BD et le fait qu’il soit devenu professionnel le différencie du lecteur moyen.
En jouant ainsi sur le côté simple et nostalgique, « Pluie d’été » charme. Mais de la même façon que si l’on écoutait pendant des heures et des heures quelqu’un nous raconter sa vie, on finit quand même par décrocher un peu avant d’avoir atteinte la 84e et dernière page. Heureusement que Sergio Algozzino n’a que 29 ans!