OMULA ET REMA – Tome 1. La fin d’un monde
Une fillette et son clone sont les seules survivantes d’une mission d’exploration spatiale; dans l’Antiquité, un prince s’empare du trône dévolu à son frère en tuant sa famille. Mélange original d’un scénario de SF et de péplum.
D’un côté, un monde futuriste et une famille envoyée pour une expédition spatiale à la recherche d’une nouvelle planète où vivre. De l’autre, sur Terre, un cité antique, théâtre d’un complot politique. D’un côté, la petite Omula qui se retrouve seule avec son clone aux commandes du vaisseau suite à une intoxication mortelle ayant décimé le reste de l’équipage. De l’autre, le jeune Aaxius découvre que le fils cadet du roi est monté sur le trône à la place de son frère à grands renforts d’assassinats…
Le titre de ce diptyque annonce une revisite féminine de la fameuse légende de Romulus et Rémus – les deux jumeaux fondateurs de Rome abandonnés à leur naissance et recueillis par une louve -, tout en mélangeant deux genres artistiques très différents: la science-fiction et le péplum. Pour l’instant, cet ensemble imaginé par Yves Sente (« XIII », « Blake et Mortimer », « Thorgal ») fonctionne. Si pris séparément, les deux récits parallèles partent sur de bases très classiques, l’intrigue globale et les destins a priori entremêlés de tous ces jeunes gens attisent en effet la curiosité, d’autant que le scénariste prend bien le temps d’installer ses personnages et le contexte. Graphiquement, le travail de Jorge Miguel (« Shanghai dream », « Les Décastés d’Orion ») est lui aussi classique et sa représentation de l’Antiquité pas forcément très réaliste historiquement parlant mais il semble à l’aise dans les deux univers. Sans être révolutionnaire, cet ‘ »Omula et Rema » s’annonce donc comme un bon divertissement grand public.
Dessinateur: Jorge Miguel – Scénariste: Yves Sente – Editeur: Rue de Sèvres – Prix: 18 euros.