NAUJA – Tome 2. Les Voix des Ombres

Un univers mystique et imaginaire soutenu par un graphisme magnifique.

Depuis qu’une caravane, au cocher transpercé d’une flèche, a surgi devant leur vieux fortin à la frontière de la Naüja – une zone déserte et dangereuse -, l’existence de Gorb, un jeune déserteur, et Raspa, un vieux bonhomme alcoolique, s’en est vue bouleversée. Car le convoi transportait un capitaine et une mystérieuse princesse aux cheveux blancs qui se dirigeait vers la capitale et les deux hommes n’ont eu d’autre choix que de l’escorter. Or dans ce deuxième tome, le convoi est de nouveau attaqué. La princesse tombe aux mains de Rakov le chef de la bande, tandis que Raspa, Gorb et une guerrière Tadjuque sont abandonnés dans le désert. Ils vont découvrir la vraie face de la Naüja, cachant des êtres fantastiques.

Si le premier tome se classait plutôt dans l’héroïc-fantasy, le second se rapproche davantage du conte fantastique. La mystérieuse princesse se révèle être une déesse lunaire et avec « La voix des ombres », Termens (« Les Icariades ») nous plonge dans un univers mystique et imaginaire: les légendes prennent vie et des créatures étranges apparaissent aux héros comme ce peuple de géants ou ces chasseuses d’âmes à chevelure de serpents et corps de lionne…

Dans ce deuxième opus, les sources d’inspiration restent toutefois multiples autant dans les décors – des uniformes de soldats russes, des guerriers aux costumes mongols, un désert de western, etc – que dans le dessin d’Elias qui balance toujours entre la bande dessinée européenne et le manga (dans la représentation des personnages). Les dessins et les couleurs suivent aussi l’évolution du récit vers le fantastique, en particulier dans les jeux d’ombres et de lumières.

Cela donne un album graphiquement aussi réussi que le premier d’autant que la mise en couleurs – informatique mais pleine de nuances – de Castillo est réellement superbe.

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