NANAQUI, une vie d’Antonin Artaud
La vie d’Antonin Artaud, entre souffrances, drogues et internements. Une honorable introduction à l’oeuvre du célèbre poète et dramaturge.
Cela ne l’aura pas empêché de léguer une oeuvre immense. mais toute sa vie Antonin Artaud aura souffert de déséquilibres mentaux et de crises de démence. Benoît Broyart a choisi de raconter la vie du poète, écrivain, dramaturge, figure du surréalisme et inventeur du concept de théâtre de la cruauté lorsqu’il débarque d’Irlande en cette fin d’année 1937. Aussitôt arrêté pour trouble à l’ordre public, il est interné.
« Nanaqui », allusion au surnom que lui donnait sa mère, est l’occasion de découvrir la personnalité perturbée d’Antonin Artaud à travers des épisodes clés de sa vie que ce soit au niveau créatif que personnel avec ses nombreuses addictions et les traumatismes de son enfance, en particulier quand sa petite soeur adorée meurt à l’âge de sept mois, brutalisée par la gouvernante. Quelle est la part de ces évènements dans le développement de sa folie? Difficile de le savoir mais les 51 séances d’électrochoc en un an et demi n’ont probablement pas arranger son état…
Au dessin, Laurent Richard (« Tao le petit samouraï « ) parvient à exprimer les délires de l’artiste sans en faire des tonnes. Sans être passionnant, l’album reste donc une bonne introduction à l’univers d’Antonin Artaud.
Dessinateur: Laurent Richard – Scénariste: Benoît Broyart – Editeur: Glénat – Prix: 22 euros.