L’OISEAU RARE – Tome 1. Eugénie
Entre vols et magouilles, une petite chanteuse des rues du vieux Paris de la fin du XIXe siècle rêve de reconstruire le cabaret familial incendié. Premier volet d’un diptyque prometteur.
Tout est parti d’une vieille photo. Un cliché d’Eugène Atget datant de 1898 et représentant une souriante chanteuse des rues accompagnée par un vieil homme à l’orgue de Barbarie. Ignorant tout de leur l’identité et de leur histoire, Cédric Simon et Eric Stalner (« Exilium », « La Curée ») ont imaginé leur propre histoire.
Celle d’Eugénie, fillette vivant avec le vieil Arthur, le dompteur hongrois Tibor et les deux frères, Constantin et Lucien, dans la « zone » de Paris, le vaste bidonville parisien installé au pied de l’enceinte de Thiers. Alors que le petit groupe vit de rapines et autres combines de plus en plus risquées, Eugénie rêve de reconstruire « L’Oiseau rare », le cabaret de son grand-père parti en fumée.
Mêlant la fiction à un cadre authentique aux décors détaillés – un dossier plein de photos vient raconter en fin d’album l’histoire de la « zone » – et des personnages réels (la grande Sarah Bernhardt), « L’oiseau rare » met en scène la vie de débrouilles d’une bande sympathique, brossée d’un trait expressif et emmenée par une gamine maligne, hardie et prête à tout pour réaliser son rêve. Après ce premier tome déjà riche en évènements, l’on est vraiment curieux de découvrir ce que mijote Eugénie avec Sarah Bernhardt…
Dessinateur: Eric Stalner – Scénaristes: Cédric Simon et Eric Stalner – Editeur: Grand Angle – Prix: 14,90 euros.