L’HOMME BOUC

Enquête sur la disparition d’une jeune fille dans la campagne limousine. Un thriller satanique captivant.

Au coeur de la campagne limousine, la gendarmerie enquête, avec l’aide d’une chamane, sur la disparition d’une jeune fille partie promener son chien en forêt. Un chien qui est rapidement retrouvé décapité, éviscéré et cloué sur la porte d’une grange.
C’est un album qui se fête: « L’homme bouc » n’est pas moins que la 400e BD de Corbeyran qui, à 55 ans, célèbre ses 30 ans de carrière. Des chiffres n’ont jamais suffi à faire une bonne BD mais en l’occurence cet épais polar noir sur fond de sorcellerie est plutôt réussi. A partir du point de départ sordide d’une disparition, le prolifique scénariste construit un scénario glaçant où le macabre le dispute à l’horreur. Et si certains éléments sont prévisibles et la conclusion finalement classique, l’histoire se lit d’une traite, oscillant sans cesse entre le réalisme et le fantastique. Une lecture rendue d’ailleurs particulièrement visuelle grâce au travail d’Aurélien Morinière qui associe d’étranges images sataniques à un trait ultra-réaliste à base de photographies, créant de marquantes voire dérangeantes illustrations.
On donne rendez-vous dans quelques années à Corbeyran pour son 500e album.

Dessinateur: Aurélien Morinière – Scénariste: Corbeyran – Editeur: Robinson – Prix: 29,95 euros.

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