L’ESPACE D’UN INSTANT

Un collégien victime d’un syndrome post-traumatique trouve le chemin de la reconstruction grâce à la nature et l’amitié. Une histoire délicate.

C’est la rentrée des classes dans une petite ville rurale du Kansas. Pour Manuel, c’est le moment de retourner là où quelques mois auparavant, il a sauvé sa prof d’arts plastiques d’un assaillant armé. Depuis, l’adolescent souffre de crises de panique qui le maintiennent dans sa solitude. Mais sa rencontre avec Sebastian et Caysha, deux camarades avec lesquels il doit travailler sur un projet scolaire, va tout changer.
Dans ce one-shot jeunesse inspiré de sa propre enfance dans l’Amérique rurale, Niki Smith développe avec plein de délicatesse le thème du syndrome post-traumatique et de la résilience. Le récit insiste sur l’amitié comme planche de salut. Les moments présents passés à connaître ses nouveaux amis, partager leurs hobbies respectifs et découvrir la beauté de la nature, sont des bouffées d’oxygène, représentées d’un trait rond aux couleurs douces. Le choix de l’auteure de se focaliser sur les personnages donne cependant des cases un peu vides aux décors minimalistes, hormis quelques rares paysages. En revanche, les scènes de l’agression dont Manuel a été le témoin ou les crises d’angoisse sont très bien rendues avec un noir et blanc profond et de grands traits agressifs jaillissant autour du héros.

Dessin et scénario: Niki Smith – Editeur: Rue de Sèvres – Prix: 16 euros.

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