LES VOYAGES D’AKAI – Tome 2. Pleurez, pleurez mes yeux!
Une quête initiatique dans les pas de jeunes originaux sur fond de mythologie japonaise. Deux Italiens au manettes pour un résultat pas convaincant.
Akai et ses amis sillonnent le Japon à la recherche de Mirai, une cité légendaire qui selon une voyante bouleverserait sa vie. Deuxième volet d’un road-movie se voulant jeune et japonisant, « Pleurez, pleurez mes yeux! » dévoile toute une galerie de monstres puisant dans la mythologie nippone. A ces étranges créatures s’ajoutent les membres de la petite troupe emmenée par Akai: ce jeune caïd de banlieue est ainsi flanqué, entre autres, d’une frivole ôbeika (une personne orientale qui se comporte comme une occidentale), d’un jeune gay qui lui sert de nez (Akaï a perdu le sens de l’odorat), d’un gros balourd romantique et chevaleresque et d’un crâne qui réclame le reste de son squelette…
Le Japon fait partie de la culture des deux auteurs italiens: le scénariste Massimiliamo De Giovanni s’y rend plusieurs fois par an depuis vingt ans, il a coordonné le département « Japon » de Granata Press (où il a rencontré le dessinateur Andrea Accardi) ainsi que celui des éditions Star Comics, et il a joué un rôle important dans la publication des mangas en Italie. Mais si l’on sent effectivement que l’album est documenté au niveau mythologique, le sentiment global est plus que mitigé. Les situations sont souvent ridicules, les personnages pas du tout charismatiques, le mélange des styles manga et européen peu convaincant et les couleurs criardes fort peu agréables à l’oeil. N’est pas Morvan-Terada (le duo du « Petit Monde ») qui veut.
– Dargaud