LES MERVEILLES

Des politiques contre des lutins, le tout asphalté contre la nature sauvage. Un joli récit jeunesse écologique.

Face aux responsables politiques qui se félicitent de la bonne santé de l’économie et veulent absolument détruire la grande forêt afin d’extraire l’eau de son sol, des petits lutins cueillent des petites boules lumineuses qui deviennent plantes pour essayer de sauver le monde… Mais le combat semble disproportionné.
« Les merveilles » est une fable jeunesse toute simple, tant dans l’histoire que dans le graphisme. Le message écologique est évident et ne va pas chercher midi à quatorze heures: alors que les politiques gouvernementales aveuglées par le profit emmènent la planète droit dans le mur, le salut viendra de la prise de conscience de la population et de la jeunesse que humains et nature doivent vivre ensemble.
Evidemment, tout ceci est exprimé par un biais métaphorique accessible aux plus jeunes: les méchants politiciens en costume-cravate secondés par des agents masqués qui brûlent au lance-flammes toute vie végétale contre les gentils lutins de la forêt qui s’affairent autour des globes lumineux. Le tout colorisé dans une bichromie de gris et de rouge pour les premiers, de vert et de bleu pour les seconds.
C’est élégant, doux et sobre à la fois, à l’image de la couverture cartonnée. L’originalité du style de la jeune autrice catalane Marta Cunill (« On arrive! », « Petit le Poisson ») tient aussi dans cette impression d’avoir une colorisation avec des traits de feutres.

Dessin et scénario: Marta Cunill – Editeur: Bang ediciones – Prix: 20 euros.

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