LES LAMES D’ASHURA
Une bande de pirates du rail se retrouve embarquée dans une lutte familiale sanglante. Un one-shot vitaminé à l’ambiance orientale originale.
Une bande de pirates, emmenées par Ashura, s’attaquent aux marchandises des trains qui sillonnent les steppes de Kalandra. Guerrières aguerries, ses deux filles Ikari et Shota sont appelées à lui succéder tandis qu’Osman son fils – et le seul homme du clan – ne pense qu’à danser. Mais l’attaque d’un convoi transportant une immense statue religieuse va faire voler en éclats cette famille.
C’est dans un décor imaginaire aux ambiances de Mongolie et d’Inde mâtinées de « Mad Max » et de « Transperceneige », que l’auteur de « DoggyBags #11 » et « The Golden Path » installe son étonnante aventure. On apprécie cet univers steampunk riche et original où les codes sexuels sont brouillés ainsi que l’explosivité des combats. On a droit en effet à du grand spectacle à coups de course-poursuites et de combats à l’armes blanche ou à feu. Le trait est vif, tout en mouvement, les corps musclés et androgynes – dont on sait pas forcément s’ils sont masculin ou féminins – et la colorisation inattendue, aux tons doux aquarellés tendant vers le rose. Bref, un one-shot plutôt séduisant autour du poids de l’héritage et de la transmission malgré un scénario un peu trop linéaire.
Pour prolonger l’expérience, une adresse internet et un code en fin d’album permettent de télécharger une version enrichie et annotée du cahier graphique final.
Dessin et scénario: Baptiste Pagani – Editeur: Ankama, label 619 – Prix: 18,90 euros.