LES FRÈRES RUBINSTEIN – Tome 5. Un pacte avec Satan
L’histoire de Moïse et Salomon continue entre luxe pailleté d’Hollywood et horreur des camps nazis. Palpitant.
Comment Moïse Rubinstein a-t-il bien pu passer des lumières d’Hollywood au terrible camp d’extermination de Sobibor en Pologne? Après quatre tomes de cette excellente série, nous ne le savons toujours pas et il faudra semble-t-il encore patienter jusqu’au dernier opus, le 6e.
En attendant, nous retrouvons donc avec grand intérêt Moïse et son frère Salomon à des époques et des lieux différents – Hollywood d’un côté, le camp de Sobibor de l’autre – dans deux récits entremêlés mais parfaitement lisibles: en 1936, malgré l’indignation de Moïse, Salomon accepte de réécrire son scénario pour que le film soit projeté en Allemagne; en 1943, Moïse fomente une révolte avec les autres détenus du camp. La tension monte donc d’un cran, tandis que le récit s’attarde sur les relations ambiguës qu’entretenaient les États-Unis et l’Allemagne nazie et le développement du Bund germano-américain, une organisation américaine destinée à promouvoir l’Allemagne nazie sur le territoire US.
Solidement documenté, le scénario ne dégage pas moins du rythme et de l’émotion avec des personnages attachants et des scènes fortes mises en valeur par des décors toujours très soignés.
Dessinateurs: Étienne Le Roux et Loïc Chevallier – Scénariste: Luc Brunschwig – Editeur: Delcourt – Prix: 15,95 euros.