LES CHIMÈRES DE VÉNUS – Tome 1

Une comédienne décidé à retrouver son amoureux embarque pour une planète inhospitalière, en compagnie du gouverneur de la colonie. Une bonne entrée en matière pour un voyage extraordinaire.

Nous sommes en 1874 et la conquête de nouvelles colonies sur d’autres planètes du système solaire bat son plein. Napoléon III envoie le duc de Chouvigny sur Vénus, planète inhospitalière que se partagent l’Empire français et la couronne d’Angleterre, avec la mission de bâtir une cité digne de son rang. Le duc est accompagné d’Hélène Martin, une comédienne dont il est tombé sous le charme. Mais pour la jeune femme, le voyage est surtout l’occasion de retrouver son fiancé, évadé du bagne de la planète.
Après le succès du « Château des étoiles » d’Alex Alice, Alain Ayroles et Etienne Jung ont imaginé un spin-off en trois tomes à la série fantastique, dans le même univers steampunk à la Jules Vernes. Le voyage sur Vénus est l’occasion de mettre en scène des personnages hauts en couleurs, des aéronefs improbables, des orages magnétiques, des océans déchaînés et une jungle infestée de dinosaures façon « Le monde perdu ».
Si le travail graphique de Jung (« Gargouilles »), plus enfantin, plus cartoon que celui en couleurs directes d’Alex Alice dans la série mer, surprend un peu, les planches s’avèrent très soignées et lumineuses, malgré la brume enveloppant la planète Vénus. On plonge avec plaisir dans cette aventure dépaysante aux cadrages souvent originaux et surtout pleine de rebondissements et de savoureux dialogues signés du scénariste de « De capes et de crocs ».
A noter que ce premier tome est disponible en trois versions: classique, au format gazette et en grand format (avec les coulisses du projet).

Dessinateur: Étienne Jung – Scénariste: Alain Ayroles – Editeur: Rue de Sèvres – Prix: 15 euros.

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