LE SCORPION – Tome 13. Tamose l’Égyptien
Le Scorpion est à Istanbul sur les traces de Méjaï qui aurait eu un enfant de lui. Nouveaux horizons et nouveau dessinateur pour les débuts mitigés d’un nouveau cycle.
Armando Catalano, alias le Scorpion, a retrouvé la trace de Méjaï à Istanbul. Mais la gitane qui aurait eu un enfant de lui, est insaisissable et il doit accepter l’aide d’une autre femme pour la retrouver. En échange, celle qui est surnommée la Sabbatéenne lui demande de déchiffrer un nom gravé sur des stèles égyptiennes.
Début d’un nouveau cycle, ce 13e tome signe aussi l’arrivée d’un nouveau dessinateur à la place d’Enrico Marini: l’Italien Luigi Critone (« Je, François Villon », « Aldobrando ») fait du bon boulot même si les décors sont moins détaillés et les couleurs moins flamboyantes.
En revanche, côté scénario c’est un peu la déception. Certes, Desberg nous emmène vers de nouveaux horizons, loin des intrigues autour des grandes familles de Rome. De la Pologne à l’Egypte en passant par la Turquie et la Russie, il semble qu’on assiste désormais à de sombres manoeuvres à l’échelle plus grande. Et du coup, au milieu d’une foule de nouveaux personnages, un nouveau méchant également: Ivrahim Golam, surnommé « le cosaque juif ».
Malheureusement, le rythme de cet album – le nouveau cycle est prévu en deux tomes – est à la fois lent et précipité, paradoxalement. D’un côté, le Scorpion veut savoir ce qu’est devenu leur enfant (et s’il existe!) et nous le répète inlassablement, de l’autre les évènements s’enchaînent un peu trop rapidement, pesant parfois sur la crédibilité de l’intrigue.
Reste à espérer désormais un 14e tome un peu plus enthousiasmant sous le soleil d’Alexandrie.
Dessinateur: Luigi Critone – Scénariste: Stephen Desberg – Editeur: Dargaud – Prix: 13 euros.