LE PAYS DE L’EAU QUI MONTE

Les habitants d’un village français sont confrontés à l’inexorable montée des eaux et ses conséquences. Un scénario efficace à hauteur d’enfant.

Grandpierre, petit village tranquille dans la vallée du Don, est menacé par les pluies torrentielles incessantes et le cours d’eau qui ne cesse de gonfler…
Annoncé comme un récit jeunesse destiné à « tenter de désamorcer les angoisses liées au réchauffement climatique chez les plus jeunes », « Le pays de l’eau qui monte » au dessin fin et doux est plutôt bien fait. Alors que l’actualité montre de plus en plus souvent des populations confrontées au problème, le récit met en scène les conséquences directes très concrètes des crues sur une localité: maisons inondées et meubles hors d’usage, routes et pont coupés, panne d’électricité, besoin de nourriture et d’eau potable, accueil des sinistrés dans le gymnase, personne âgée menacée de noyade, visite des politiques…
Les évènements sont graves, l’angoisse des habitants est palpable mais Rodolphe et Le Sourd, à qui l’on doit déjà une adaptation en BD du « Voyage au centre de la Terre » de Jules Verne, parviennent à conserver un côté rassurant: outre le choix de personnages anthropomorphes pour représenter les habitants de Grandpierre, chaque évènement dramatique est contrebalancé par des actions positives de solidarité et notamment celles de Max et Léo, deux lapereaux mignons et débrouillards.
Une manière efficace de sensibiliser les plus jeunes à l’écologie et l’urgence climatique.

Dessinateur: Patrice Le Sourd – Scénariste: Rodolphe – Editeur: Delcourt – Prix: 11,50 euros.

Screenshot

Share