KERNOK LE PIRATE

Une aventure de pirates épique adaptée d’un roman d’Eugène Sue aux superbes illustrations.

Amateurs de purs récits de pirates, à l’abordage! Avec cette adaptation du court roman éponyme d’Eugène Sue paru en 1830, Brrémaud (« Brindille », « Tête de pioche ») devrait en régaler plus d’un. Nous suivons ainsi Kernok, capitaine de l’Epervier, et son équipage navigant en quête d’un navire à piller. Il a préféré ne pas suivre les avertissements de la sorcière bretonne de Pampoul qui lui a prédit la mort dans une dizaine de jours. Mais peut-être a-t-il eu raison car c’est le San Pablo, aux cales bien remplies d’or en tout genre, qui est bientôt en vue…
Voilà un portrait de vrai pirate à l’ancienne avec ce Kernok, personnage sans foi ni loi, intrépide, autoritaire et sanguinaire mais obéissant à un code d’honneur propre à son rang. Et si les autres personnages sont moins développés, ils restent bien présents: Maître Zéli son second, Mélie sa maîtresse, le mousse Grain-de-Sel, jusqu’à l’étonnant chirurgien aux méthodes assez expéditives…
L’intrigue en elle-même est certes simple mais rythmée et surtout ponctuée de scènes d’abordages et de batailles navales impressionnantes. Les planches en lavis à l’encre de Chine du dessinateur italien Alessandro Corbettini, qui signe pourtant ici son premier album, sont ainsi très réussies. Sombres, tout en nuances de noir et texturées, plus ou moins détaillées, elles alternent les illustrations pleine page, les ambiances atmosphériques et les gros plans sur les trognes des pirates, c’est vraiment beau.
A noter qu’un cahier graphique vient clore l’album.

Dessinateur: Alessandro Corbettini – Scénariste: Frédéric Brrémaud – Editeur: Glénat, collection Treize Etrange – Prix: 17,50 euros.

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