LE DERNIER VOL

Différentes personnes s’apprêtent à prendre un avion pour Düsseldorf. Une gentille chronique sociale imaginée à partir du fameux crash de la Germanwings.

Le 24 mars 2015, le vol 9525 de la Germanwings à destination de Düsseldorf s’écrase dans les Alpes après avoir décollé trente minutes plus tôt de Barcelone avec 150 personnes à bord. L’enquête permettra d’établir que le copilote Andreas Lubitz avait décidé d’emporter tout le monde dans son suicide.
A partir de ce fait-divers retentissant, Lorenzo Coltellacci a choisi, non pas de se pencher sur le crash ou sur le pilote meurtrier, mais d’imaginer la vie de quelques uns des passagers dans les heures précédant la tragédie: Juana qui angoisse à l’idée de revoir son ex-mari violent pour négocier la garde de sa fille, Roberto qui veut raviver la flamme avec Ana, Mark qui retourne voir son père pour renouer des liens brisés, Leya qui va retrouver son nouvel amour… Un récit choral qui raconte des vies banales mais qui restitue les espoirs et les craintes des futurs passagers par rapport à leur futur proche.
Le scénariste a de l’empathie pour ses personnages et les nombreux passages muets permettent d’insister sur leurs expressions et leurs émotions dessinées par Davide Aurilia. Le lecteur lui n’arrive pas vraiment à s’attacher à ces individus dont la vie est pourtant en sursis. Alors, même si « Le dernier vol » nous rappelle que la vie est toujours pleine de surprises, on reste du coup un peu sur notre faim.

Dessinateur: Davide Aurilia – Scénariste: Lorenzo Coltellacci – Éditeur: Steinkis – Prix: 22 euros.

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