LE DEMON D’APRES-MIDI
Avec humour, cynisme et dérision, trois quinquas parlent de tout et de rien… et surtout des hommes. Une comédie irrésistible sur les femmes « d’après midi ».
Dix ans après « Le démon de midi », Noémie revient le temps d’un week-end à la mer avec ses deux meilleures copines. Divorcée d’un mari parti compter fleurette à une jeunette et aux prises avec ses deux ados, l’héroïne de Florence Cestac n’a pas perdu de son franc-parler. Et elle le prouve. Les hommes s’en prennent évidemment plein la tête mais en une cinquantaine de planches et presque autant de souvenirs, les trois copines parlent de tout et de rien, du plus futile au plus grave : les poils superflus, les joies de la ménopause, l’éducation des enfants, l’avortement, rien n’échappe au cynisme de Noémie, France et Monique… Les dialogues sont cinglants, le ton est enjoué et le style burlesque façon gros nez fonctionne.
Parce que si la vie de ces trois femmes n’est en réalité pas si merveilleuse que cela – l’une a divorcé, l’autre est trompée et la troisième n’éprouve plus de désir, et d’ailleurs « ça tombe bien car (elle) n’en suscite plus » -, l’amitié sincère qui les rapproche et leur sens de l’autodérision sont communicatifs. Alors non, « Le démon d’après-midi » n’est pas une suite purement « commerciale » de son best-seller qui fût adapté au théâtre et au cinéma. Une décennie plus tard, la magie Cestac fonctionne toujours. Et c’est un irrésistible portrait de quinquas qui s’assument que nous propose la dessinatrice.
– Dargaud