HIKARU NO GO – Tome 5. La première étape

Hikaru décide de tenter l’examen d’entrée des inseï, ce qui lui permettrait de s’entraîner avec des joueurs qui se préparent pour devenir professionnels du go. Au fil des tomes, la progression d’Ikaru reste très intéressante à suivre.

Le jeune Hikaru, possédé par le fantôme de Saï, génie du go de l’époque Heïyan, continue son apprentissage. Au début de la série, l’univers du jeu était totalement étranger au jeune garçon. Il a accompli depuis d’énormes progrès. Dans ce 5e tome, Hikaru prend toutefois conscience de la différence qui le sépare encore d’Akira Toya, en passe de devenir professionnel. Il décide donc de tenter l’examen d’entrée des inseï, ce qui lui permettrait de s’entraîner avec des joueurs qui se préparent pour devenir professionnels.

La série prend donc un nouveau tournant. Plus que jamais, on ressent la passion grandissante d’Hikaru pour ce jeu. S’il veut entrer chez les inseï et rattraper Akira, c’est de son propre chef, et non poussé par Saï. Il acquiert même son propre goban (la table de jeu au go) ce qui lui permet désormais de jouer aussi chez lui. Saï est également moins visible que dans les précédents tomes: lorsque Hikaru joue contre un adversaire, il fait de moins en moins appel au fantôme.

La gradation dans le récit est donc bien maîtrisée. Le lecteur n’a pas l’impression de surplace, ni au contraire d’avoir affaire à un joueur débutant qui gagne tout de suite grâce à son talent extraordinaire. La progression continue d’Ikaru reste donc crédible et est très intéressante à suivre. D’autant qu’il n’est pas besoin de connaître le go pour entrer dans l’histoire. Même si Yumi Hotta s’est adjoint les services d’une véritable joueuse de go, les parties ne sont jamais réellement montrées. Ce qui compte avant tout, c’est ce qui se passe à ce moment-là dans la tête des personnages.

En outre, « Hikaru no go » alterne les scènes de tensions (pendant certaines parties importantes) et celles plus détendues, voire humoristiques. Dans ce tome 5, le passage où Hikaru joue avec Saï la première partie avec son nouveau goban est d’ailleurs très drôle. Hotta n’hésite pas non plus à se moquer de son jeune héros qui ignore encore bien des règles élémentaires du jeu. Quant au dessin d’Obata, il est vraiment très agréable. Le style est tout en rondeur avec des personnages et des décors bien détaillés mais pas fouillis.

Au fil des tomes, « Hikaru no go » ne déçoit décidément pas. Au Japon, la série a obtenu un succès incontestable avec 23 volumes parus.

Tonkam

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